domingo, 8 de noviembre de 2015

Qu est-ce que l’existentialisme ?
L’existentialisme est un courant de philosophie plaçant au cœur de la réflexion l’existence individuelle, la liberté et le choix personnels, thèmes qui furent traités en littérature aux XIXe et XXe siècles par des écrivains associés à ce mouvement de pensée.

Qu’est-ce que l’existentialisme?
L’existentialisme est un courant philosophique et littéraire qui postule que l'être humain forme l'essence de sa vie par ses propres actions, en opposition à la thèse que ces dernières lui sont prédéterminées par de quelconques doctrines théologiques, philosophiques ou morales. L'existentialisme considère donc chaque personne comme un être unique qui est maître, non seulement, de ses actes et de son destin, mais également, pour le meilleur comme pour le pire, des valeurs qu'il décide d'adopter.

Thèmes abordés
Opposé aux grands systèmes philosophiques et englobant des vues d’une grande diversité, l’existentialisme se caractérise par des grands thèmes liés à une préoccupation majeure : l’existence individuelle déterminée par la subjectivité, la liberté et les choix de l’individu.

Individualisme moral
Plusieurs écrivains existentialistes reprirent l’idée de Kierkegaard (XIXe siècle) selon laquelle l’homme doit choisir sa propre voie sans se référer à des critères universaux. S’opposant à la conception traditionnelle du choix moral qui implique de juger objectivement du bien et du mal, les existentialistes n’admettaient pas qu’il existe une base objective et rationnelle aux décisions morales. Au XIXe siècle, Friedrich Nietzsche déclarait qu’il incombait à l’individu seul de décider de la valeur morale de ses actes et des actions d’autrui.

Subjectivité
Tous les existentialistes accordaient une importance capitale à l’engagement personnel et passionné dans la recherche du bien et de la vérité. Aussi cherchaient-ils à démontrer que la science n’est pas si rationnelle qu’on le suppose communément. Pour Nietzsche, par exemple, l’hypothèse scientifique qui attribue un caractère ordonné à l’Univers est au fond une fiction qui ne se justifie qu’en tant qu’hypothèse de travail.

Choix et engagement
Le thème le plus marquant de l’existentialisme est sans doute celui du choix. La plupart des existentialistes font de la liberté de choix le trait distinctif de l’humanité considérant que les êtres humains ne sont pas programmés par nature ou par essence à la façon des animaux ou des plantes. Par ses choix, chaque être humain crée sa propre nature. Selon une formule devenue célèbre de Jean-Paul Sartre, « l’existence précède l’essence ». Aussi le choix est-il central dans l’existence humaine, et il est inéluctable; même le refus du choix est un choix. La liberté de choix implique engagement et responsabilité. Parce qu’il est libre de choisir sa propre voie, l’homme doit, selon les existentialistes, accepter le risque et la responsabilité inhérents à son engagement, quelle qu’en soit l’issue.

Anxiété et angoisse
Kierkegaard pensait qu’il est essentiel pour l’esprit de reconnaître que l’on n’éprouve pas seulement de la peur face à certains objets spécifiques mais aussi un sentiment général d’appréhension, qu’il appela « angoisse » et qu’il interprétait comme l’invitation faite par Dieu à chaque individu à s’engager dans une voie qui soit bonne pour lui. Le terme « angoisse » (en allemand Angst) acquit une importance similaire dans l’œuvre de Martin Heidegger. Selon le philosophe allemand, l’angoisse mène l’individu à la confrontation avec le néant et à l’impossibilité de trouver une raison ultime aux choix qu’il doit faire. Dans la philosophie de Sartre, le terme de « nausée » désigne l’état d’esprit d’un individu qui prend conscience de la pure contingence de l’Univers, et celui d’« angoisse » est employé pour qualifier la conscience de la totale liberté de choix à laquelle se confronte à tout instant l’individu.

Existentialisme et littérature
Du fait que de nombreux philosophes existentialistes eurent recours à des formes littéraires pour véhiculer leur pensée, l’existentialisme fut un mouvement aussi fécond en littérature qu’en philosophie. Les romans de l’écrivain juif de Prague Franz Kafka, tels que le Procès (1925) et le Château (1926) mettent en scène des individus isolés, luttant seuls contre une bureaucratie insaisissable et menaçante. Les thèmes de l’anxiété, de la culpabilité et de la solitude propres à Kafka reflètent l’influence de Kierkegaard, de Dostoïevski et de Nietzsche. On peut également discerner l’influence des penseurs existentialistes dans les romans d’André Malraux et dans les pièces de théâtre de Sartre. L’œuvre d’Albert Camus est également associée à l’existentialisme en raison des grands thèmes abordés par l’existentialisme, comme celui de l’apparente absurdité et la futilité de la vie, de l’indifférence de l’Univers et de la nécessité de l’engagement en faveur d’une cause juste. On retrouve également ces thèmes dans le théâtre de l’absurde, notamment dans les pièces de Samuel Beckett et d’Eugène Ionesco.

Caractéristiques de l’existentialisme
·         L’écrivain existentialiste est socialement politiquement engagé.
·         Il est autant philosophe qu’auteur. Ses récits et son théâtre ont pour arrière-fond une philosophie où « l’existence précède l’essence » (Sartre), faisant de la liberté, de la responsabilité et de l’angoisse le propre de l’être humain.
·         Le récit existentialiste présente souvent un même cadre narratif de base, composé d’une situation extrême, d’une crise existentielle et d’un choix existentiel qui mènent toujours à une solution ambiguë.
·         Le récit existentialiste aborde trois thèmes majeurs et récurrents : l’absurde, la liberté et le rapport à autrui.
·         Le ton du discours existentialiste est d’une franchise qui peut parfois s’avérer crue.
·         Le style existentialiste est minimaliste, presque antilittéraire.

·         La narration n’est pas omnisciente et utilise le « je » subjectif.

No hay comentarios:

Publicar un comentario